Le climat se dérègle, partout les sécheresses alternent avec les inondations, l’été ressemble à un long hiver, les tempêtes ravagent les villes. Et tout le monde semble trouver ça normal, les entreprises continuent de produire, les usines d’enfumer la planète, la croissance de commander, la pollution d’augmenter. Nous contemplons notre propre destruction avec appétit. L’homme moyen du XXI eme siècle est un dandy stoïque très fier de ses exploits nihilistes. Auparavant, cette posture élégante ne concernait qu’une élite d’écrivain pessimistes (Leopardi, Schopenhauer, Amiel, benjamin, Jaccard, Rosset….). Désormais, c’est la masse qui revendique sa propre annihilation en reprenant deux fois du dessert. Le suicide collectif, ça creuse.
